Les eaux corses

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En cet été particulièrement chaud, vous allez sans doute boire beaucoup en Corse. L’île étant avant tout une montagne, elle a la chance de posséder une réserve d’eau assez importante. Une partie est captée et exploitée pour être mise en bouteille et proposée à la consommation. Il s’agit des fameuses eaux minérales corses que vous retrouverez sur toutes les tables et dans tous les commerces. Il en existe plusieurs en Corse, elles sont vendues dans toute l’île au bar comme au restaurant. De Castagniccia, vient l'eau Orezza. Dans la Balagne, la Zilia jaillit du Monte Grosso et dans le sud coule naturellement l’eau de Saint-Georges.

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L’eau Saint-Georges

Reconnaissable à sa bouteille très sobre et son fameux bouchon noir, l'eau St-Georges fut le premier grand succès industriel dans le domaine des eaux minérales corses. La source est captée sur les hauteurs du col Saint Georges, point de passage entre les régions d’Ajaccio et de Propriano.

La célèbre bouteille a été dessinée par Philippe Starck, jouant avec la pureté de l’eau, la sobriété du noir et du blanc (étiquette et bouchon) et apportant une petite touche orange dans le T, signe de modernité.

L’eau de Zilia

C’est l’eau la plus consommée en Haute Corse. Provenant de la commune de … Zilia en Balagne, au pied du Monte Grosso, c’est encore une eau “granitique” captée dans les montagnes. Pour la commander, prononcez Dzilia. Et si une envie de bulles vous prend, elle se trouve aussi désormais en format pétillant (du gaz carbonique est rajouté à l'eau après captation). 

Deux eaux très similaires

Malgré les croyances et les oppositions Sud/Nord, on peut affirmer que les deux eaux minérales plates insulaires sont très semblables d’un point de vue chimique. Elles proviennent toutes les deux de la Corse granitique (ouest corse). Elles sont très voisines, caractérisées par une très faible minéralisation, une quasi absence de nitrate, et une absence naturelle de microbe ce qui permet de les exploiter sans traitement chimique ! Elles sont particulièrement adaptées pour les biberons des enfants. Elles doivent leur qualité à un environnement particulièrement sain et protégé, symbole de la nature préservée de l’île de beauté. Si l’on devait comparer leur qualité à des eaux du marché national, elles seraient proches des eaux de Volvic. Autres caractéristiques commune, leurs qualités et leur débit constants sur l’année qui permet l’exploitation industrielle de ces sources. Cela rend possible une production d’environ 20 millions de bouteilles par an pour chaque source. Une vraie réussite commerciale, industrielle et avant tout insulaire !

La plus grande différence entre les deux eaux vient de son “extraction”. L’eau de Saint-Georges est issue de plusieurs sources captées alors que l’eau de Zilia provient d’un forage .

À noter qu'à l’ouest de la Corse, de nombreux villages possèdent des sources de qualité équivalente sur le plan chimique mais avec des débits insuffisants pour une exploitation à cette échelle.

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L’eau d’Orezza

Le village d’Orezza se trouve dans la région de la Castagniccia au sud de Bastia et au nord-est de Corte. Cette région est principalement connue pour la beauté de ses forêts de châtaigniers, les églises baroques aux clochers impressionnants et bien-sûr toute la gastronomie autour de la châtaigne et de la charcuterie.

Mais dans le village d’Orezza jaillit une source très particulière. L’eau, très riche en fer, sort ici naturellement gazéifiée. Comme la plupart des eaux ferrugineuses, elle fut reconnue et exploitée pour ses vertus curatives. Ici ce sont les romains qui furent les premiers à en profiter. L’eau d’Orezza surgit donc dans la “Corse Alpine” avec une composition totalement différente des eaux plates.

À la source, elle est caractérisée par le dégagement de gaz carbonique et sa grande richesse en fer. On parle ici d'une eau “carbo-gazeuse". Naturellement gazéifiée, elle demande toutefois un traitement pour être “déferrisée”. Pendant cette étape de la production, elle perd aussi son gaz carbonique qui est récupéré pour re-gazéifier l’eau avant la mise en bouteille.

Exploitée à partir d’un forage à proximité de la source initiale, on peut consommer l’eau originelle, riche en fer et gaz, à la célèbre vasque des sources d’Orezza.

L’eau d’Orezza a obtenu l’autorisation d’exploitation le 25 avril 1856, puis fut reconnue d’utilité publique en février 1866. Autrefois connue pour des vertus curatives et médicinales, l’eau gazeuse de Castagniccia est aujourd’hui uniquement exploitée comme “eau de boisson” avec le succès que l'on lui connaît.

L’eau d’Orezza, à l’assaut du marché national

Symbole de réussite industrielle insulaire, les bouteilles d'Orezza, le "Perrier Corse", s'écoulent à près de 6 millions d'exemplaires par an. D'ailleurs, si vous êtes amateur de sport, vous l'aurez sans doute aperçue sur les maillots de l'équipe de foot de Monaco, dans les mains des joueurs lors du tournoi de tennis de Monte Carlo ou encore dans les grands rendez-vous de pétanque sur l'hexagone.

Alors, une petite soif ? Et pour accompagner une eau minérale corse de qualité, rien de tel qu'une bonne glace artisanale insulaire pour égayer vos papilles. N'hésitez pas à lire notre article sur les meilleurs artisans glaciers de l'île ! Bonne dégustation !

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